Andalousie 2022

IMPRESSIONS DE VOYAGE : splendeurs andalouses


Voyage deux fois remis, et si réussi ! Tout a répondu à notre attente : un temps merveilleux, une belle nature – tant et tant d’oliveraies et d’orangers – et bien sûr des chefs-d’œuvre en particulier architecturaux.
La première journée, le vendredi 23, et la dernière nous ont permis de découvrir Séville baignée par le Guadalquivir, belle ville où il doit faire bon vivre à l’ombre de ses parcs, de ses patios, et d’une végétation luxuriante : pas moins de 40 000 orangers, des acacias et toutes sortes d’arbres rares. Nos pas nous ont menés essentiellement à la Tour de l’Or, à l’ancien quartier juif médiéval devenu Santa Cruz, et à la cathédrale. Nous avons atteint le sommet de la Giralda, vestige de l’ancienne mosquée, avec une pensée pour le muezzin qui de là-haut appelait jadis à la prière cinq fois par jour. La place d’Espagne et le musée des Beaux-Arts feront le 29 septembre l’objet de notre découverte.


Puisque nous faisons fi de l’ordre chronologique, évoquons dès maintenant les merveilles de l’art musulman : l’Alhambra de Grenade, le lundi 26. Ce nom signifie la Rouge tant les rayons du soleil couchant magnifient ses murailles. On aperçoit au loin les sommets de la Sierra Nevada. Le savoir-faire des ingénieurs arabes force aussi l’admiration : sur le modèle romain, ils avaient construit un système hydraulique performant pour irriguer les jardins et, raffinement suprême, l’eau circulait constamment et s’écoulait doucement dans les vasques présentes dans chaque patio. L’architecture que l’on découvre dans la salle du Mexuar ou le palais de Comares est tout aussi raffinée. Les motifs ornementaux (azulejos aux dessins géométriques, frises de moçárabes, stucs finement travaillés, etc.) sont un éblouissement. Et que dire de la Cour des Lions ? Ce jardin est l’image du Paradis, la lumière est le septième ciel !
Par la suite notre promenade nous mène sur les deux autres collines de Grenade : l’Albaicin, dont le belvédère San Cristobal offre une vue saisissante sur l’Alhambra, permet une découverte de l’art mudéjar et le Sacromonte, autrefois lieu de vie des pauvres. C’est là que nous passons une soirée flamenco dans une « cave » tenue par une famille de gitans : des voix merveilleuses, des solos de danseuses et un danseur, dont les pieds deviennent des instruments de musique. Enfin l’apparition d’une virtuose des castagnettes que Samuel appelait déjà il y a vingt ans « la grand-mère » !

Le compte rendu ne saurait être exhaustif tant les découvertes furent nombreuses : le musée Picasso à Malaga, la ville de Ronda, nid d’aigle sur un éperon escarpé. Nous y visitons les mythiques arènes du 18e siècle et le petit musée de la tauromachie.

Quant à la mosquée de Cordoue, elle nous réservait le grand choc esthétique du voyage : une forêt de colonnes en marbre érigées si harmonieusement que les arcs bicolores à double niveau qui les réunissent sont l’image même de la perfection. Plus loin, les mosaïques et les coupoles découvertes dans l’édifice forment un agencement savant et varié. La cathédrale construite par la suite à l’intérieur de la mosquée, fait pâle figure.
Nous serions intarissables…


Mais terminons en disant que l’ambiance dans le groupe était à l’image du temps : une bonne chaleur, et des échanges fructueux.
(In Journal des Amis du Musée de Pont-Aven, 2023)